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Là-bas


Installation in situ réalisée

à l'occasion d'une résidence

Exposition collective Friche - édition 2017

15 avril - 23 avril 2017

Le Hangar de la Senne, Bruxelles

 

Ancre 1
Ancre 2

Captation sonore et visuelle de l'installation, vue de l'intérieur

Là-bas ◊ Exposition Friche - édition 2017, Le Hangar de la Senne, Bruxelles, 2017

2. Vue à travers un interrupteur mural troué

1. Vue extérieure de l’installation - petit cagibi

Là-bas ◊ Exposition Friche - édition 2017, Le Hangar de la Senne, Bruxelles, 2017

Là-bas ◊ Exposition Friche - édition 2017, Le Hangar de la Senne, Bruxelles, 2017

Zoom

Note d'intention

 

« Là-bas, l’invisible et le proche se confondent, l’ailleurs est partout. »

Yves Bonnefoy, L’Arrière-pays

 

Dans un cagibi, un interrupteur troué laisse apercevoir une petite pièce dissimulée derrière une cloison condamnée. Dans cet étrange espace clos, de la terre dense et noire s’est déversée par un trou dans le plafond, venant s’interposer entre le point de vue cadré du spectateur et une fenêtre découverte dans un second plan. Cette masse ressentie comme un aplat est un cadrage dans le cadrage, un resserrement de la matière autour d’une percée perspective vers un ailleurs: celui d’un paysage de terre et de verdure perçu dans un extérieur brumeux. 
Il s’agit d’un travail de composition entre le plein et le vide, un dialogue entre la substance matérielle du premier plan, et  la ligne d’horizon évanescente au lointain, sculptée par un sillon de montagnes aux teintes crépusculaires et proposée comme une échappée. Ainsi la matière imposante envahissant le premier espace ne vient plus désigner une fermeture de l’espace: il devient le point de basculement, l’occasion d’un télescopage de seuils narratifs, passant de l’espace in situ à l’espace de l’imaginaire.
L’espace est dans cette installation le protagoniste central d’une composition visuelle, qui propose le centre unique par son cadrage, avec une seule perspective possible et un point de fuite unique. La fenêtre représente le prisme par lequel le pays s’insinue dans la représentation et devient paysage. Le paysage fantasmé, défini ici comme un espace-autre appartenant à un hors temps et un hors lieu - à l’image des hétérotopies de Foucault, acquiert alors une autonomie et, s’imposant face au regard du spectateur, agrandit les distances, nous plonge dans une réalité qui se consume, et nous parle par son silence même. 

 

Là-bas ◊ Exposition Friche - édition 2017, Bruxelles, 2017

Dernier plan - Découverte d’un paysage montagneux

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