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La Maison Natale


Installation immersive

librement inspirée du poème

« La Maison Natale » d’Yves Bonnefoy

 

Prix «Coup de cœur» des Amis de La Cambre

 

Exposition collective Déambulation

22 mai - 24 juin 2014

Trademart, Bruxelles

Matériaux mixtes
Dimensions totales du dispositif: 7,6x14,2x2,6 m

 

 

Ancre 1

La Maison Natale ◊ Exposition Déambulation, Trademart, Bruxelles, 2014 ◊ Vue de la cachette sous l’escalier

La Maison Natale ◊ Exposition Déambulation, Trademart, Bruxelles, 2014

La Maison Natale ◊ Croquis préparatoire du dispositif perçu à travers la trouée des contre-marches de l’escalier

Note d'intention


Dans son poème intitulé La Maison Natale, Yves Bonnefoy nous propose de pénétrer dans les couloirs de sa maison d’enfance et de déambuler à travers les pièces sombres et inondées de cet espace onirique, revisité par le souvenir du poète, déconstruit par l’effet du rêve, et dans laquelle se trouve une cachette située derrière une porte, « du côté de l’escalier sombre ». Ce refuge d’enfant semble être le point de contingence entre l’Ici et l’Ailleurs, l’exil et le vrai lieu, où l’intimité communique avec l’immensité du monde.

 

« L’Arrière-pays se situe dans notre mémoire, dans nos souvenirs. Nos lieux du passé ouvrent la porte du lieu perdu. »

Yves Bonnefoy, L’Arrière-pays

 

Après avoir traversé plusieurs espaces successifs, le visiteur de l’installation immersive La Maison Natale est invité à pénétrer dans une reconstitution de cachette d’enfant se trouvant sous un escalier et dont les contre-marches présentent une trouée par laquelle ce dernier viendra plonger son regard. À l’instar du poème d’Yves Bonnefoy, cette installation a pour dessein de placer le spectateur dans un état de rêverie contemplative, stimulé par la découverte d’un intérieur de maison désert et fragmenté, transformé par le rêve, mêlant souvenirs d’enfance et nostalgie d’un Ailleurs. Un jeu de miroirs, d’échos et de déconstructions donnent au spectateur le sentiment d’une irréalité et de morcellement, dans une pénombre où la mémoire restitue les souvenirs lambeau par lambeau, ainsi que l’impression insaisissable d’une profondeur infinie. Cette « maison onirique, crypte de la maison natale » (Gaston Bachelard, La Poétique de l’espace), dans laquelle intérieur et extérieur se confondent, semble donner accès, par un jeu de miroir, à l’Arrière-pays d’Yves Bonnefoy. Le lieu perdu, constitué d’un décor miniature de massifs montagneux devant un horizon brumeux portant le signe d’un infini, s’apparente à un paysage intérieur dont chacun éprouve une nostalgie spatiale éternelle.

 

La Maison Natale ◊ Exposition Déambulation, Trademart, Bruxelles, 2014

1. Vue d’un spectateur assis dans la cachette
2. Vision du spectateur à travers
la trouée des contre-marches de l’escalier

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